Les démarches de ville ou de territoire intelligent observées ces dernières années se sont révélées multiples, très spécifiques aux divers contextes locaux. Elles ont néanmoins certains points communs comme l’émergence de la transversalité bousculant les silos traditionnels ou encore l’avènement d’espaces favorables à l’innovation. Elles ont surtout la donnée comme matière première incontournable irriguant tous ces projets.

Vers une stratégie de plate-forme

La bonne maîtrise des données, tout au long de son cycle de vie, est aujourd’hui au cœur des préoccupations des acteurs locaux, l’objectif ultime étant de tirer parti de ce patrimoine informationnel au bénéfice des usagers et du pilotage du service public. Pour organiser cette gestion de manière collaborative, les collectivités choisissent de plus en plus d’implémenter un modèle de plates-formes, partagées entre les différents acteurs locaux.

En 2018, le profil de plates-formes le plus répandu est celui de la mise à disposition de données ouvertes (open data) : 62% des décideurs interrogés envisagent de mettre en place ce profil de solutions d’ici 2020, certains souhaitant avant tout diffuser leurs données, et d’autres se projetant déjà vers la prochaine étape c’est-à-dire, diffuser et exploiter leurs données sur ces plates-formes.

Tendances Logiciels secteur public

Il est également question de plates-formes de services pour 31% des décideurs interrogés. Celles-ci vont au-delà de l’open data, tout en reposant dessus. Elles permettent de mettre à disposition de tous, des données croisées, transformées et valorisées via une interface et une architecture adaptées. Les données valorisées couvrent les grands domaines d’intervention d’une collectivité : mobilité, énergie, éducation, santé, etc. De telles plates-formes sont souvent proposées en partenariat avec des acteurs privés.

Vers un service public local de la donnée

A ce titre, le modèle de plate-forme est très souvent couplé à la mise en place d’une gouvernance locale des données, fruit de concertations entre les acteurs publics et privés souhaitant partager leurs données : 62% des décideurs interrogés par MARKESS évoquent leur volonté de créer un service public local de la donnée d’ici 2020. Cette forte proportion de décideurs publics démontrent l’urgence de clarification des modalités de partage des données avec les acteurs privés (délégataires, industriels…) , peu enclins de prime abord à dévoiler leurs informations considérées comme un avantage concurrentiel. Une bonne gouvernance devra concilier les intérêts de chacun.

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Les informations présentées dans cet extrait d’étude sont issues du programme Secteur Public & Digital de MARKESS by exaegis. Accessible sur demande depuis notre Portail client, ce programme d’information délivre en continu des données sur les ministères et agences de l’État, ainsi que sur les collectivités locales. Il  dévoile les projets publics en cours et à venir liés à la gestion/exploitation des données mais aussi à l’optimisation de la gestion documentaire et des processus, à la relation usagers, au poste de travail, au cloud computing…