Le numérique est devenu un socle et un transformateur de l’activité de nos entreprises, des organisations comme de l’ensemble des processus de notre économie. Côté chiffres, en associant les secteurs des télécoms, du digital, des logiciels, services high tech et numériques, avec matériels et équipements, c’est au total 150 milliards d’euros de dépenses annuelles, 6% du PIB national ! C’est un secteur majeur et d’avenir, il est au cœur des nombreuses innovations passées et à venir, qui transformeront notre société et nos vies professionnelles. Sa taille, son influence et sa criticité, font que le numérique est devenu un secteur qui doit porter des responsabilités.
Alors après plusieurs décennies de croissance, transformation, structuration, la nécessité de désormais orienter le secteur vers un numérique qui soit Durable et Responsable, de Confiance, mais aussi Flexible semble urgente.
La flexibilité pour surmonter le trou d’air économique
Le gigantesque trou d’air économique que nous traversons depuis le mois de mars 2020 commence à éclairer ce besoin d’une nouvelle orientation. Tout d’abord parce que le numérique, bien que plus imprégné dans le développement des organisations, reste un secteur cyclique, sujet aux soubresauts de l’économie. Cela est particulièrement vrai pour les ESN, agences digitales et sociétés de conseil high tech qui voient s’envoler l’intercontrat depuis février déjà quand les éditeurs SaaS, opérateurs cloud et télécom, en bénéficiant d’engagements récurrents, sont moins impactés. Ainsi, avec son effet amplificateur, le secteur accélère fortement durant les phases de croissance pour tressaillir lorsqu’un incident affecte le PIB et freiner brutalement lors des crises. En cela, et tant que le numérique ne sera pas un secteur d’activité plus résilient, il doit devenir plus Flexible, savoir baisser la voilure durant la tempête sans risquer de couler parce qu’il n’avance plus. C’est également savoir proposer encore plus de solutions consommées à l’usage et adapter sa structure économique interne en conséquence. Les dernières anticipations du gouvernement, à mi-avril 2020, font état d’un déclin de -8% du PIB pour 2020. Un scénario qui sera très probablement révisé ces prochains mois selon l’évolution de la pandémie et ses conséquences sur le déconfinement européen et mondial. Toutefois, si ce scénario préliminaire se vérifiait, c’est un horizon 2020 à -10% voire -15% qui se dessine pour le secteur des logiciels et services numériques, en souhaitant vivement que ces analyses du passé ne présagent pas de l’évolution future :
Alors que nous sommes au cœur de la pandémie, que les études manquent pour voir une sortie du tunnel, un point paraît clair : Le numérique restera un socle, sera de plus en plus un transformateur et le monde qui repartira embrassera les innovations digitales.
Ronan MEVEL, directeur MARKESS by exaegis
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